Le Maroc dispose d’une grande variété de styles d’architectures traditionnelles locales. Toutefois, l’architecture de terre reste l’une des spécificités les plus remarquables de ce pays. Elle se caractérise par des traits qui lui confèrent une valeur exceptionnelle, telle que l’adaptation aux conditions climatiques, la fusion et l’intégration au paysage environnant, la simplicité et l’ancienneté des procédures et des techniques architecturaux mis en œuvre, l’harmonie des proportions et des volumes et la sobriété des décors dont les édifices sont revêtues.
Dans les zones arides et semi-arides du sud est marocain, l’architecture vernaculaire en terre très répandue, se présente sous trois formes:
Les casbahs :
Demeures seigneuriales évoquant le style des forteresses perchées et qui sont érigées dans des lieux stratégiques;
Les ksour :
Agglomérations d’habitations concentrées autour d’une place publique et entourées d’une muraille;
Les igoudar :
Les greniers collectifs ou greniers citadelles sont des entrepôts communautaires fortifiés. Ils sont considérés parmi les structures d’occupation à caractère défensif les plus caractéristiques des régions montagneuses et semi désertiques qui s’étendent du versant sud du Haut Atlas aux piémonts sud de l’Anti Atlas. Ces magasins sont connus localement sous plusieurs appellations amazighes : Ighrem au Haut Atlas central, Tihouna au Haut Atlas oriental et Agadir dans le Haut Atlas occidental et dans l’Anti-Atlas.
L’agadir est un édifice de tribu ou de clan où chaque famille possède une case Il s’agit d’une réunion de biens individuels à l’abri d’une défense commune afin d’en éviter le pillage. C’est aussi une institution traditionnelle liée à la culture amazighe, matérialisant la cohésion et la solidarité au sein des groupes et renforçant les alliances