Financement

Le financement par fonds propres

L’AUTOFINANCEMENT

Selon le code général de normalisation comptable (CGNC), l’autofinancement constitue « le surplus monétaire (ressource) généré par l’entreprise et conservé durablement pour assurer le financement de ses activités ». En fait, il s’agit de financer des projets de l’entreprise en décidant la mise en réserve d’une partie ou de la totalité des bénéfices. L’autofinancement représente la différence entre la capacité d’autofinancement et les dividendes distribués au cours de l’exercice.

LES CESSIONS D’ACTIFS IMMOBILISÉS

Il s’agit d’opérations de désinvestissement, la plus-value de cession après impôt constitue également une ressource de financement interne obtenue suite à la cession des actifs immobilisés de l’entreprise. Elle peut être le résultat d’une réorientation stratégique de certaines activités ou tout simplement de renouvellement d’immobilisation. Cependant, les cessions ne peuvent constituer une ressource  récurrente significative.

L‘AUGMENTATION DU CAPITAL

L’augmentation du capital constitue une création de nouvelles actions achetées par des actionnaires déjà présents dans l‘entreprise ou bien par de nouveaux actionnaires. Au niveau des PME, elle est  généralement fermée, étant donné que les actionnaires majoritaires sont souvent soucieux de la  préservation de leur indépendance et de leur contrôle. Il existe plusieurs modalités d’augmentation du capital par :

  • Apports en numéraire
  • Apports en nature
  • Incorporation de réserves
  • Conversion de dettes.

LA RECHERCHE D’UN ASSOCIÉ

Une PME peut rechercher un partenaire avec lequel travailler et pouvoir se développer en création ou  en développement de l‘entreprise. Le partenaire qui devient associé peut augmenter, par ses propres compétences (partenaire métier) ou par ses propres moyens financiers (partenaire investisseur) les chances de réussite du projet, à condition de lui offrir une participation dans le capital. Ce type de financement présente un inconvénient majeur notamment la perte du contrôle total sur l’entreprise et l’obligation de partage de décision, d’où l’intérêt de bien choisir la forme juridique de la société et de ficeler de manière très précise ses statuts afin d’anticiper toutes les éventuelles sources de désaccords futures.

LE LOVE MONEY

Le love money est un terme qui désigne les fonds à récupérer en faisant participer les amis, la famille ou une connaissance au capital de l’entreprise. C’est un moyen de financement assez utilisé. Cependant il demeure difficile en raison de l‘indisponibilité des chiffres probants permettant l’appréciation de la valeur de ce type de financement dans les PME. Toutefois, cet apport reste inclus généralement dans les fonds propres ou les apports en comptes courants associés.

A noter que l’Etat, par le billet d’incitations fiscales, encourage fortement la capitalisation des entreprises. Une des mesures phares dans ce sens est le maintien dans la loi de finances 2019 de la limitation au montant forfaitaire de 1.000 Dhs pour les droits d’enregistrement de toute augmentation de capital inférieure à 500.000 Dhs 

La mesure vise à encourager les PME à renforcer leurs fonds propres et indirectement à améliorer leur accès au financement. Beaucoup de ces entreprises présentant souvent des bilans déséquilibrés par le recours abusif aux avances en compte courant d’associés. 

Le recours massif au financement par fonds propres dans la PME marocaine naît de la volonté des entrepreneurs de préserver le contrôle de l’entreprise, de la réticence envers davantage de transparence financière ou encore de la difficulté d’accès aux outils de financement. Cependant, il est extrêmement rare d‘avoir les moyens suffisants pour un éventuel investissement et fonctionnement d’une PME. Il est parfois plus rentable de se financer par dette lorsque les taux d’intérêt sont à des niveaux assez bas (Effet de levier).

LE CRÉDIT COMMERCIAL

C’est un crédit accordé à l‘acheteur par le fournisseur dans le cadre d’un contrat commercial. Selon les pays, les branches d‘activité et les accords particuliers passés entre un fournisseur et son client, il peut être convenu (en matière commerciale) que le fournisseur soit payé au terme d‘un délai déterminé (30 à 90 jours le plus souvent, voir plus longtemps dans certains cas). A signaler que l’entreprise profite de ce financement quand elle est en position d’achat mais devra également le subir quand elle est en position de vente.

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page